Made in Chablais : Purple Ink face à la crise sanitaire
Aude Rigollet est tatoueuse à Marin.
Purple Ink, son studio de tatouage ouvert en décembre 2016, a dû fermer ses portes durant le confinement.
Elle nous parle donc de cette période inédite et des conséquences de la crise sanitaire sur son activité de tatoueuse professionnelle.
Pouvez-vous poursuivre votre activité ?
Aude Rigollet : “Malheureusement non, car je ne suis pas une entreprise de première nécessité et je reçois du monde dans mon salon”.
Comment vivez-vous cette période d’arrêt ?
Aude Rigollet : “Honnêtement, je ressens beaucoup de frustration, je reste à la maison, je prends soin des miens et je “sauve des vies”.
Ne pouvant continuer mon activité, j'ai fait don de mon matériel médical aux pharmacies proches de chez moi, mais j'aimerai tellement pouvoir faire plus”.
Que faites-vous pendant cette pause imposée ?
Aude Rigollet : “J’ai pris de l’avance sur tous mes dessins et je reviens à mes premiers amours, c’est-à-dire la cuisine et surtout la pâtisserie. J’adore cette activité, car cela me permet de partager un moment avec mes enfants et ça resserre les liens je pense”.
Qu’est-ce qui est le plus difficile, en tant que chef d’entreprise durant cette période ?
Aude Rigollet : “Pour ma part, je déteste l’idée de ne pas honorer mes rendez-vous et pas seulement en tant que chef d’entreprise, je suis une personne qui aime la ponctualité et les emplois du temps bien cadrés”.
Cette pause générale (et imposée) peut-elle revêtir des aspects salutaires ?
Aude Rigollet : “Oui finalement, car nous avons des rythmes tellement effrénés en temps normal, que je pense que cela ne fait pas de mal de ralentir la cadence, surtout pour les enfants à qui nous répétons très souvent "dépêche toi ". Et c’est aussi l’occasion de faire des choses laissées en suspens, comme du tri”.
Quel effet le déconfinement (à partir du 11 mai) va-t-il avoir sur votre activité ?
Aude Rigollet : “Et bien je me prépare à recevoir une vague de messages, car je vais devoir reprogrammer tous les rendez-vous en attente depuis ces dernières semaines, mais pas que, puisque le printemps est une période "faste" pour les tatoueurs, donc il faudra aussi prendre en compte les nouveaux projets”.
Comment voyez-vous les prochains mois (l’après) ?
Aude Rigollet : “Je pense que malheureusement tout reviendra comme avant et que les bonnes résolutions, comme, cuisiner des plats maison, se déplacer un peu moins en voiture ou encore consommer moins, seront vite oubliées”.
Selon vous, quel impact cette crise sanitaire va-t-elle avoir sur le Chablais (et le bassin lémanique) ?
Aude Rigollet : “J’ai très peur pour tous les entrepreneurs du Chablais et les autres bien sûr, certains sont déjà dans des situations très difficiles après 5 semaines d’arrêt. J’espère sincèrement que cela ne sera pas fatal pour ces entreprises”.
Un message ou une initiative à partager ?
Aude Rigollet : “Le message serait que nous devrions continuer à utiliser les gestes barrières, peut être arrêter de faire la bise à toutes les personnes que l’on rencontre cela nous permettra sûrement d’éviter d’autres épidémies, telle que la grippe ou encore la gastro-entérite, qui sont récurrentes d’année en année”.
Comment contacter Purple Ink ?
Aude Rigollet Tatoueuse à Marin
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